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Conférence-Débat

Conférence à Mwene-Ditu
Conférence à Mwene-Ditu

 

développement de la ville de Mwene-ditu, Qui en sont les acteurs ? Et quelle est votre contribution ?

 

En date du 30/03/2013, l'Université de Mwene-ditu, « UMD », a organisé une conférence à laquelle plusieurs personnalités universitaires, civiles et intellectuelles de la ville ont participé avec enthousiasme. Cette conférence qui s'est tenue dans la salle de manifestation de la coordination catholique de l’église de Camala a été animée par deux

orateurs :

- Professeur ordinaire Lubamba Kibambe Langayi, professeur de l'université de Lubumbashi ; et

- Chef des travaux Kabeya Musaas, secrétaire général académique de l'UMD.

 

Dans son exposé, le P.O explique, le développement de Mwene-ditu doit être qualitatif que quantitatif. Les intellectuels tout comme les autorités publiques sont obligés :

a) d'apprendre la population comment utiliser et sécuriser le temps. C'est la notion du temps ; il s'agit de savoir utiliser et respecter le temps qu'on , ou qu'on a eu, saisir l'opportunité car le temps qu'on peut avoir aujourd’hui, on ne doit plus l'avoir demain.

b) d'apprendre à cette même population comment améliorer les conditions de vie, et l'amélioration des espaces ou des habitats.

c) d'apprendre comment accéder à la culture et à l'information. « un peuple sans culture, est un peuple mort (perdu) » ; telle est une citation du professeur. L'orateur a observé, a constaté, et utilisant son scientisme, dans le souci de revoir le peuple habitant cet espace visé prendre conscience de sa culture. Il a enrichi ces propos par une

question capitale à savoir : où est-ce que nous sommes ?

d) le développement doit être en premier lieu la préoccupation des natifs ou occupants de l'espace, de nous même, avant d'espérer à tout autre, à

l'étranger ou à une intervention de l'extérieur.

 

Les agents propulseurs sont avant tout, l'université ou les institutions d'enseignements. Les instituteurs doivent être et prendre conscience du travail à fournir à la population.

Les autorités civiles sont aussi visées au même titre que les institutions d'enseignement ; enfin vient chacun de nous, à se conscientiser sur les pratiques sociodéveloppementales: dans sa vie individuelle et communautaire. Quelle est votre place et rôle dans le développement de Mwiin-diit et ses environs? Quelle est votre contribution?

 

Les moyens pour se développer

 

L'orateur a signalé qu'il y en a plusieurs, dont le plus urgents et très adaptés au milieu est l'agriculture (et l'élevage y compris). On doit apprendre et admettre de valoriser le sol riche qu'on possède, que nombreux de pays se développaient que par des produits agricoles.

 

En dehors de l'agriculture, le professeur a évoqué aussi d'autres activités telles que:

- la création de services tertiaires, l'exploitation de la richesse du sous-sol

- l'appel aux investisseurs; quiconque doit/peut le faire: étudiants, autorités civiles locales, intellectuels, les députés, les structures sociales et les association sans but lucratif, etc.

 

Il a souligné que un agent de développement c'est celui là qui participe à l'épanouissement de l'espace, c'est celui là qui prend à coeur les problèmes et réagit ou fait des actions résolutoires, en commençant par chez soi (c'est dans ce sens même que ces professeurs reviennent secourir chez soi). Car il faut se poser la question de savoir: ai-je ça, ceci ou cela chez moi? Enfin, l'agent de développent c'est celui qui connait les problèmes de sa société et en cherche les solutions par son implication totale.

 Il faut mettre votre peau dans le jeu" c'est à dire, il est question de se mettre totalement au travail, y mettre vraiment le temps, s'y consacrer, et impliquer tous le monde censé animer le développement.

 

Les Barrières au développement

 

L'orateur ne s'est pas limité seulement à donner les moyens de développement, aussi à faire voir quelles sont les barrières:

1) Les contradictions de membres de la communauté. Les membres

d'une communauté qui se mettent à se mettre les bâtons ou à combattre ses frères qui lutte pour le développement individuel que communautaire, cette communauté est vouée à l'échec total. Ne pas s'entendre entre vous et ne pas émettre sur les mêmes ondes, c'est créer des situations désagréables.

2) La mauvaise gouvernance, par le trafique d'influence. Parce qu'il est frère à tel, il fait tout ce qu'il veut, et les autres le laissent faire. La recommandation de foutards à des postes demandant les compétences avérées et stratégiques. À ce qui concerne la recommandation, les autorités auxquelles on recommande doivent faire montre d'une prudence, au cas où le candidat ne rempli pas les conditions d'occuper le poste, afin de préserver peut-être sa connaissance avec le recommandant, l'autorité doit affecter le recommandé à un poste non stratégique et inférieur, tout en informant le recommandant des exigences et attentes ou résultats du poste à pourvoir.

-La mauvaise gouvernance c'est aussi la bureaucratie; c'est à dire, le chef ne doit pas être agent de bureau, figé dans son bureau et se contenter des faux-trompeurs rapports, mais doit être agent de terrain, circuler sur terrain pour constater les faits, les problèmes, et faire ce qu'il faut faire.

3) Intérêt personnel: il arrive à engendrer l’égoïsme, l'individualisme et tous les maux sociaux. Certains cherchent à renflouer et remplir leurs propres poches, et par conséquent, ils fossoient les leurs. L’intérêt de la communauté doit primer et être de strict respect.

4) La mentalité: on doit avoir une culture sociale, humaniste: respect et amour du bien commun et de l'appartenance.

5) L’atrophie du système judiciaire: la justice doit accompagner les petits, les grands, tout comme les forts et les faibles; donc sécuriser la population et leurs affaires.

 

SOLUTION À TOUS CES MAUX ET AU SOUS DÉVELOPPEMENT

 

1. La sécurité sociale: Les autorités de la place, y compris la justice, doivent sécuriser ceux qui ont les biens et leurs biens, créer un environnement favorable, mettant à l'aise l'entrepreneur et l'habitant (pas des tracasseries économiques et civiles).

2. L'infrastructure routière: les routes de liaison-agricoles, les avenues doivent être arrangées; chacun doit jouer un rôle là où il est, qu-il soit chef, administré ou entrepreneur.

3. Enseignement: les institutions éducatives doivent produire les véritables agents de développement, capables de respecter lesbiens communs, qui peuvent changer les choses en mieux mieux.

 

En bref, à ce qui concerne la solution, monsieur le professeur a souligné que la ville de Mwiin-diit dyàà katòòk est un miroir: ce miroir c'est la population, les intellectuels, les entrepreneurs. Chacun de cette très jeune ville doit se mirer pour voir sa forme et son état, et voir enfin quelle

est ma contribution, afin que Mwiin-Diit soit beau à regarder et à vivre?

 

CONTRIBUTION DE L'ORATEUR-PROFESSEUR LUBAMBA

KIBAMBE L.

 

La résolution des problèmes que rencontre la jeune ville de Mwiin-diit, doit être aussi plus la préoccupation des universitaires de la place. Pour se faire, l'orateur-professeur a demandé la création d'un centre de recherche en développement de Mwiin-Diit, ''CRDM'' en sigle. Ce centre sera un endroit très propice et inventif, de réflexion et de résolution du développement où doit se retrouver les universitaires, engagés aux beaux et merveilles de la ville de Mwiin-diit dyàà katòòk; institution sur laquelle les autorités publiques, voire économiques de Mwiin-Diit et du pays doivent s'appuyer, consulter pour le développement ou l'avancement dudit milieu.

 

Pour le chef des travaux, Kabeya Musaas, son exposé s'est focalisé sur l'historique de l'origine de la ville de Mwiin-diit, son évolution et sa potentialité.

 

Au cours du débat, il a été soulevé le problèmes de la diaspora kanyòk, de son engagement et sa contribution au développement de M-Diit, car Mun umw kàdyààkuboz lukùs, disent biin-kanyok: "union fait la force".

 

En dehors d'abord de l'amour et de l'attachement à leur espace vital d'origine que la diaspora Kanyok doit avoir et manifester dans leurs actions, le recteur de l'université de Mwiin-diit, monsieur Musasa Kabobo Benoit, a expliqué que les conditions de vie du milieu les empêcheraient à revenir ku cibalbut'.

 

Malgré les conditions non confortables, ces gens de la diaspora doivent rentrer, pour améliorer chez soi, néanmoins le faire même de loin à travers leurs frères engagés résidents.

 

Il doivent parler un seul langage, et ils doivent se mettre ensemble; encherit monsieur le recteur.

 

Synthèse et commentaire de la conférence par

MEES T. Bulang'-Cikol

Assistant à l'université de Mwene-ditu, "UMD" et Directeur

Général de la Fondation Kaweej

 

photo famille-conférnce M-Diit
photo famille-conférnce M-Diit

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